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La Cour des Comptes valide le recours au Libre

A antanak    


La Cour des Comptes a publié le 7 février 2018 son rapport public annuel. Elle y présente « une sélection d’observations suivies de recommandations, mesures concrètes visant à améliorer l’utilisation des fonds publics et l’efficacité des services publics ». Le tome I comprend un chapitre : « amplifier la modernisation numérique de l’État » où elle appelle l’État à recourir au logiciel libre

Dans ce rapport, la Cour des comptes accorde une grande importance au logiciel libre comme élément moteur de la modernisation des administrations publiques. Elle qualifie ainsi le développement libre comme un « puissant facteur d’efficience », notamment en guise de sécurité puisque « l’identification et la correction d’erreurs [sont] amplifiées par le nombre d’utilisateurs et le caractère public des relevés d’erreurs  ».

« Le partage de développements libres apparaît désormais comme un puissant facteur d’efficience et d’influence. Il permet d’étendre la portée des mutualisations au-delà de la seule sphère de l’État ».

On observe ainsi dans les quatre recommandations de la Cour des comptes pour « amplifier la modernisation numérique de l’État » que la promotion du logiciel libre est considérée comme un levier permettant de « renforcer l’attractivité de l’État comme employeur ». La Cour signale d’ailleurs qu’il n’existait pas fin 2017 d’état des lieux du recours aux logiciels libres au sein de l’administration.

Notons enfin cette remarque univoque de la Cour des comptes sur les qualités intrinsèques du logiciel libre en termes de souveraineté informatique, qui trouve un écho particulier quelques mois seulement après le deuxième renouvellement de l’Open Bar Microsoft par le ministère des Armées et alors que l’on vient d’apprendre qu’en 2006 un rapport interne à ce ministère préconisant la migration vers les logiciels libres avait été approuvé par la ministre en poste :

« Le recours aux logiciels libres représente d’abord un enjeu de sécurité et de souveraineté. Il permet à leur utilisateur de s’assurer des actions réalisées par le logiciel, de se protéger contre les fonctions indésirables et éventuellement de le modifier en fonction des usages identifiés. À l’inverse, les solutions propriétaires ne permettent pas aux usagers de connaître l’ensemble des actions d’un logiciel ; ils sont distribués sans le code-source, qui reste le secret de l’éditeur  ».

voir le site de l’APRIL : http://april.org/la-cour-des-comptes-valide-le-recours-aux-logiciels-libres-au-sein-de-l-etat